Il a sauvé des millions de vies

Edward Jenner

Révolution médicale

Au XVIIIe siècle, la variole faisait alors des dizaines de milliers de victimes par an rien qu’en Europe. Le 14 mai 1796, le médecin britannique Edward Jenner inocule la variole à un enfant. Un mois après avoir inoculé la vaccine, il lui injecte du pus de variole… sans effet néfaste pour l’enfant.

 

Plus tard, il recommence l’expérience avec le même succès. Il en déduit ainsi l’immunité. La vaccination est tout un parcours, long et chaotique, voyons comment il a procédé.

 

Avant lui, Benjamin Jesty, agriculteur du Dorset, a aussi fait cette découverte, mais ce n’est qu’après les travaux de Jenner une vingtaine d’années plus tard, que le procédé a été largement développé. 

 

Edward Jenner, adepte de l’inoculation, avait fait une observation : les trayeuses de lait qui avaient contracté une maladie des vaches, appelée la “vaccine”, étaient indemnes de variole lorsque survenaient les épidémies. La vaccine se manifestait alors par des pustules sur les mains.

variola vaccina (« variole de la vache »), de vacca (« vache »).

"Les forces les plus élevées de notre nature sont le sens de l'excellence morale, le principe de la raison et de la réflexion, la bienveillance à l'égard de nos créatures et l'amour de l'Être divin."

Edward Jenner

Breaking new dimensions.

Le 14 mai 1796, il inocula une goutte de pus de ces pustules à un enfant (James Phipps). Un mois après avoir inoculé la vaccine, il lui injecta du pus de variole… sans effet néfaste. Plus tard, il recommence l’expérience avec le même succès. Il en déduit ainsi l’immunité.

 

Les réticences sont nombreuses, on peut prendre l’exemple de cette
caricature où certaines personnes craignaient que des cornes de vaches leur poussent sur les bras.

 

Il s’agit de la première « vaccination ». Le modus operandi se poursuit de cette manière : le contenu des pustules est prélevé et transmis au bras d’un autre patient et ainsi de suite.

La variole, appelée aussi petite vérole, fut un tel fléau pour l’humanité en termes de bilan humain que, presque désemparés, les médecins de l’époque avaient osé faire le premier test de vaccination sur un enfant… sans garantie de succès.

 

 

 

 

Une lutte sur le long terme

La variole a fait des millions de mort à travers le monde. La Gazette de Lausanne, le 7 avril 1965, publie une page sur le sujet : « L’homme a la mémoire bien courte & semble avoir oublié qu’autrefois, en Europe, la variole fut la plus redoutable et la plus redoutée des maladies. Dès la fin du XVIIIe siècle, le grand médecin anglais Edward Jenner découvrait la vaccination, et c’est depuis lors que la maladie est en recul, mais à la moindre défaillance dans l’application de la vaccination, elle fait des retours offensifs. »

 

Notre médecin de campagne meurt d’un accident vasculaire cérébral le 26 janvier 1823, à l’âge de 73 ans, auréolé de sa découverte. Il faudra pourtant attendre le début des années 1980 pour que l’éradication de la variole soit une réalité.

 

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