Les terrasses circulaires du Pérou, trésor d’ingéniosité

Nous sommes sur le site archéologique de Moray au Pérou. Plusieurs chercheurs ont tenté de percer un mystère qui s’est révélé être plus terre à terre et pragmatique qu’on ne le pensait de prime abord ; mais la mise en exécution, elle, l’est nettement moins. On pense, en effet, qu’il s’agissait d’une ingénieuse méthode pour étudier la recherche agricole. Plus étonnant encore, les terrassements concentriques émulent différents microclimats présents le long de l’Empire Inca.
Car c’est l’une des caractéristiques les plus remarquables du site : la grande différence de température qui existe entre le haut et le bas de la structure, qui peut aller jusqu’à environ 15°C (en fonction du vent et du soleil). Ce grand écart de température a créé des microclimats propice à l’expérimentation agronomique.
Cette différence est similaires à ceux que l’on obtient dans les serres à notre époque moderne. Les Incas auraient pu s’en servir pour étudier les effets des différentes conditions climatiques sur les cultures.
Ce n’est pas une coïncidence si la différence de température correspond à la différence naturelle entre les terres agricoles côtières au niveau de la mer et les terrasses agricoles andines à 1 000 mètres environ du niveau de la mer.
En outre, des études sur le pollen indiquent que des sols de différentes régions de l’empire inca ont été importés dans chacune des grandes terrasses circulaires.
Certains prétendent que le site de Moray a été utilisé pour expérimenter des cultures maraîchères afin de déterminer lesquelles devaient être diffusées pour la production domestique aux agriculteurs ayant des champs dans toute la région andine. Ce concept de terrassement est aussi particulièrement inventif pour conserver l’eau, bien rare dans les montagnes.
N.B. : actuellement, plusieurs scientifiques contestent cette théorie. Aucun consensus ne s’en dégage.