Survivre dans le désert du Taklamakan

À la fin du XIXe siècle, le désert du Taklamakan devient très convoité. Les ruines d’une civilisation bouddhique oubliée poussent à une chasse aux vestiges.

La grandeur d’une époque passée se conjugue bien souvent avec de fausses légendes. Mais le long des dunes du Grand-Ouest chinois, les histoires d’une cité engloutie sous le sable fascinent. Archéologues, photographes et autres spécialistes s’y bousculent.

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En avril 1895, le Suédois Sven hedin se décide à explorer l’indomptable désert du Taklamakan. Il souhaite le traverser d’ouest en est. Pour cela, il quitte Kashgar (en Chine) avec un guide, deux chameliers et son domestique, Islam Bai.

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Au cœur d’une rivalité politique entre notamment l’Angleterre et la Russie, les “pundits” – agents de l’armée des Indes – sont déguisés en pèlerins bouddhiques pour cartographier les lieux. Le Takamaklan est encore mal connu. Sven veut en être le premier à le parcourir.
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Malheureusement, au bout de 15 jours, Sven se rend compte que ses hommes n’ont pas rempli les outres au dernier puits. Il ne le reste ainsi que 2 jours d’eau potable sous la main. La soif devient vite un problème.

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Le guide Yolchi vole de l’eau, et Sven boit de l’alcool à brûler du réchaud. Il en restera paralyser plusieurs heures. Abandonné, il arrivera, cependant, à rejoindre ses camarades. Deux hommes décèdent après avoir bu de l’urine de chameau. Les bêtes, elles, meurent d’épuisement.

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Il ne reste plus que Sven Hedin, Islam Bai et un chamelier du nom de Kasim. Pour se protéger de la chaleur, ils s’enterrent la journée et progressent dans la fraîcheur de la nuit. Islam Bai ne parvient plus à avancer, le deux survivants sont obligés de le laisser à son sort.

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Les deux hommes finissent par se perdre de vue, mais retrouvent leurs propres traces. Ils tournent en rond. Après 5 jours insoutenables sans eau potable, Sven et Kasim aperçoivent une forêt qui borde la rivière Khotan.

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Complètement épuisé, Sven rampe jusque la rivière et ramène de l’eau pour Kasim, ce dernier était effondré sous un tamaris (1), un petit arbre ou arbuste du désert. La chance revient. Ils sont secourus par des bergers et apprennent qu’Islam Bai a lui aussi pu être sauvé.

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Malgré cet incident qui lui a presque coûté la vie, Sven Hedin (19 février 1865 – 26 novembre 1952) poursuivra sa carrière. Il deviendra l’un des plus étonnants explorateurs du XXe siècle.

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Pour en savoir plus

Livre “Dans les sables du Taklamakan” de Sven Hedin (Auteur), François Graveline (Préface)